Martine, l'espérience réelle du cauchemar.
C'est un travail sur le cauchemar, sur l'inconscient.
C'est l'image déformée et sombre d'un monde que traversent trois jeunes femmes, c'est une plongée dans ce monde qui leur appartient, qu'elles construisent.
En perdition. Comme dans un cauchemar, elles errent dans des espaces mentaux, plusieurs, qui se mêlent : "le mien, le sien".
Les scènes ont été disloquées. Le scénario n'est plus entier, perforé. Les objectifs ont été oubliés. Comme dans un cauchemar, on court, on court, mais pour aller où... ? Impossible de se rappeler. Le gouffre. La route s'est effacée.
Martine, structurellement, endure ces zones d'ombre. En bénéficie.
Les personnages endurent ces zones d'ombre. Ils sont mus par leurs actions, ils sont guidés par elles, jusqu'au gouffre : les objectifs ont été brouillée.
Alors, les personnages s'éparpillent, sont perdus, esseulés. Comme un collier tombé au sol, brisé, qui l'instant d'avant était entier.
C'est un travail sur la solitude, sur des solitudes, sur leurs intimités.
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